L’Afrique, l’Egypte ancienne et Boko Haram: Les soldats américains en sol camerounais
La nouvelle a sûrement surpris plus d’un analyste: 300 soldats américains sur le sol camerounais pour contrer les attaques de Boko Haram. Certains intellectuels africains prennent de la distance face à cette autre incursion américaine en sol africain. La romancière camerounaise de renom Calixte Beyala par exemple n’a pas tardé à faire entendre sa voix. Elle voit dans la présence des forces américaines au Cameroun la manifestation plausible d’une « recolonisation » de notre terre natale par les forces impérialistes d’hier.
Que bon nombre d’intellectuels africains se dressent les cheveux, on les comprend. Que d’autres par contre acclament l’arrivée de forces dotées d’un savoir technologique à la pointe, capable d’opposer une résistance efficace aux forces invisibles de Boko Haram, quoi de plus légitime! La question centrale dans les deux cas demeure la place ou le rôle de l’Afrique dans ce jeu.
Il y a quelques mois, sur les réseaux sociaux étaient constamment diffusées des vidéos annonçant la renaissance de l’Afrique par le grand retour des valeurs de l’Égypte ancienne. D’un point de vue purement analytique, l’Afrique ne pourra redécouvrir les valeurs de l’Égypte ancienne que si et seulement si elle est aux commandes de son destin. Minimalement, elle doit être capable de se défendre contre l’ennemi (intérieur et extérieur). À l’heure qu’il est, il est curieux de constater avec quelle inefficacité les forces armées nationales des États africains aussi riches en ressources s’illustrent plutôt inapte à endiguer le danger que représente Boko Haram.
Dans un tel contexte, non seulement il serait illusoire de parler des valeurs de l’Égypte ancienne, il serait même sociologiquement aberrent de proposer une telle solution quand sous nos yeux, la cartes géopolitique de l’Afrique est en train d’être remodelée en life! Un continent qui ne peut même pas se défendre ne peut logiquement pas mener sa propre révolution culturelle. Elle est incapable d’une telle entreprise intellectuelle. Au rythme où vont les choses, selon toute vraisemblance, l’Afrique de demain sera à l’image de la Chine, de l’Occident, ou de Boko Haram. Mais très probablement, sauf erreur de ma part et je souhaiterais vivement être dans l’erreur, l’Afrique de demain aura l’image que lui aura attribuée les acteurs extérieurs au continent. Dans tous les cas, financer la présence des soldats américains sur le sol camerounais par l’impôt du contribuable américain ne saurait être dans l’intérêt du Cameroun ou de l’Afrique, de prime abord.
De ce fait, que de s’offusquer de leur présence au Cameroun, n’y aurait-il pas plutôt lieu de réfléchir à l’alternative ? Même si l’hypothèse de retour des valeurs égyptiennes semblent définitivement balayée par l’activisme de Boko Haram, et qu’il serait intellectuelle ringard de tenir un tel discours, vers quel modèle de société évoluons-nous en ce moment?
Ma proposition et fort simple: par sa créativité, l’Afrique d’aujourd’hui peu servir de cadre de réalisation du projet rousseauiste d’État au sens moderne du terme. C’est mon point de vue. Nous Africains d’aujourd’hui, sommes en mesure de réaliser sur le continent Africain, le projet de société que l’Occident judéo-chrétien a manqué de concrétiser.
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