L’Afrique, le panafricanisme et les religions importées : de la confusion dans les débats
Au moment où le monde entier salue la mémoire de l’illustre combattant de la liberté Nelson Mandela, des Africains de tous les bords politiques s’interrogent sur le devenir du continent, une Afrique que l’on voudrait une et indivisible. Pour nombre d’entre eux, l’Afrique panafricaine serait une débarrassée des religions importées (Islam, Christianisme, Judaïsme, etc). Or, la marche de l’histoire humaine ne semble pas leur donner raison.
En effet, toute initiative, laquelle qu’elle soit, qui vise à poser une barrière de race, d’ethnie ou de religion entre les Humains n’est pas conforme à la marche de l’histoire. Chrétiens, Musulmans, Juifs, etc., tous sans exception, sont des Humains, et donc des êtres capables d’amour et de raison.
Les causes de toute situation de conflit ou de crise sont à rechercher dans le potentiel affectif et intellectuel des acteurs en présence. De ce fait, les Africains devraient regarder notre monde de façon analytique, en tenant compte non pas des facteurs raciaux ou religieux exclusivement, mais en prenant en considération les transformations sociales qu’imposent les mouvements migratoires aux sociétés occidentales, par exemple. La ville d’Edmonton au Canada vient d’ailleurs d’adopter des tenue de police avec voile, ceci afin de permettre à leurs personnelles d’obédience musulmane de concilier d’exercer leur metier sans pour autant se mettre leur foi entre parenthèses.
Pour ce qui est de notre continent : Aujourd’hui, une géopolitique coloniale nous impose des micro-États. Notre amour pour l’Afrique et notre intellect d’Humain Africain nous amènent à forcer la main aux dominants, et à leur imposer (ne serait-ce que dans nos rêves pour l’instant) une autre géographie politique de l’Afrique: celle qui va du Cap au Caire. Dans ce design géopolitique, nous, filles et fils d’Afrique, nous nous y retrouvons. Pourtant nous sommes Musulmans pour certains, Chrétiens ou partisan du Vaudou pour d’autres.
En clair, pour la réalisation du grand chantier du panafricanisme, c’est notre potentiel affectif pour l’Afrique et notre Intellect en tant que Humain Africain qui sont aujourd’hui interpellés, et non nos religions ou nos races.
Source des photos: http://fr.wikipedia.org/wiki/Nelson_Mandela, 10 Dec. 2013
Photo 1: La cellule de Nelson Mandela dans la prison sud-africaine de Robben Island
Moses CHI.
Africa & Science
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