Formation médicale au Cameroun : L’Université des Montagnes et le gouvernement en opposition de phase.
L’Université camerounaise est un monde à part. Pour être recteur ou président d’une université à Francfort, à New York, à Montréal ou à Calgary, les parties prenantes se réunissent en assemblée et désignent l’autorité qui aura pour mission de coordonner la bonne marche de leur institution au cours d’un mandat dont la durée est bien déterminée.
Mais au Cameroun, comme dans bien d’autres États en développement, c’est son Excellence le Chef de l’État qui désigne par décret les recteurs d’Universités. La main de l’Exécutif est si longue qu’elle manage tout : de la nomination des doyens de facultés à celle des chefs de départements. Ailleurs, dans des États normaux, l’Exécutif s’arrête exactement au ministère, et laisse le soin aux inspecteurs de s’assurer du respect de la politique gouvernementale en matière d’éducation.
Aujourd’hui, une université privée camerounaise se trouve face au péril à cause d’une nouvelle aventure du gouvernement camerounais dans le contrôle des institutions privées d’enseignement supérieur. En effet, le ministre de l’Enseignement supérieur est désormais l’autorité en charge du recrutement des candidats aux études dans les facultés de médecine des Universités camerounaises, y compris les institutions privées. Au comparatif, on verrait le gouvernement américain décider depuis Washington lesquels des citoyens américains s’inscriront en faculté de médecine à Havard ou John Hopkins. Comme c’est gros!
Cette mesure qui est à situer dans son contexte est interprétée diversement par les parties prenantes. Selon les responsables académiques de l’Université des Montagnes, le gouvernement camerounais est en voie de détruire l’institution en intervenant directement dans le fonctionnement normale d’une université privée. La peur est grande tant du côté des parents que de celui des observateurs de la société civile camerounaise qui voient en l’Université des Montagnes le symbole du succès de l’initiative privée dans la formation biomédicale au Cameroun. Du côté du gouvernement camerounais, l’on évoque le souci de la qualité de la formation. Affaire à suivre de très près.
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Nous publions ci-après l’analyse d’un internaute sur le sujet
Appolo14-Ailleurs | |
@Atangal Kiravi« Sous couvert de généreuses subvention à la formation des médecins (pourquoi seulement eux?)… »Non il n’y a pas subevntion ici. C’est plutôt l’escroquerie, le fey, en plein jour et à la télé. Si vous le voulez prenez une calculatrice et faisons ensemble les calculs:Vous avez un etablissement scolaire et vos frais de scolarité s’élèvent à 1.295.000 cfa. Je vous amène mon fils et vous dis qu’il a 50.000cfa dans les poches comme avance de sa scolarité, mais c’east moi qui vous enverais plus tard 550.000 cfa comme complément. Jusque-là je ne dis rien sur les 695.000 cfa de relicat. Quand je vois les traits qui se tirent déjà sur votre visage, je vous dis que pour vous aidez à acheter l’équipement nécessaire pour former mon fils, je vais vous faire une subvention de 400.000 cfa. Même en ajoutant les 400,000 cfa sur les premiers 600.000 cfa, je ne suis toujours encore rentré dans mes comptes puisque 295.000 cfa cherche toujours son frère (pour citer le regretté Jean Miché Kankan).C’est quoi ça? C’est un marché de dupe? en plein jour? Après j’irai dehors faire le Allo Allo pour dire que je vous ai versé une subvention alors qu’en réalité, c’est vous qui M’avez fait une grosse faveur! L’État décide d’envoyer des étudiants « choisis selon ses critères » dans les 2 universités privées du pays, à concurrence de 217 étudiants pour l’UdM et 77 pour l’ISTM, au mépris des critères d’amission dans ces universités et des frais de scolarité qu’elles pratiquent. Voici les conséquences de cette action: ISTM: (77 étudiants imposés) Comment voulez-vous que ces universités fonctionnent? Pourquoi ne pas signer un decret qui dissout purement et simplement les dites institutions? Lorsque dans 4/5 ans ces universités feront faillite, je vous assure que l’État se servira des médias publics pour claironer aussi fort qu’il peut qu’il a verser des subventions de 86.800.000 cfa et de 30.800.000 cfa à l’UdM et l’ISTM respectivement, et fera fi du manque à gagner qui représente presque le double de ces sommes qu’il dit avoir versé. J’espère que les conseils d’administration de ces institutions rejeteront ce marché de dupes qu’on essaye de leur dicter. Source de ce texte: Cameroon-info.net, 2013. |
Scientific cooperation – Ghana & Germany ( PhD Program in Germany) 10 Doctoral Scholarships at the University of Frankfurt (Germany)
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