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Nr. 00265- 9th Jan. 2024 – Weekly Newspaper devoted to Science & Technology in Africa ** Pour la promotion de l'esprit scientifique en Afrique

Harcèlement sexuel à l’Université au Cameroun: Le Prof. Jean Emmanuel PONDI dénonce

Aussi longtemps que le mal persistera, il sera de notre devoir d’en parler, toujours et toujours. Des étudiantes qui ne retrouvent pas leurs notes lors de la publication des résultats d’examens; d’autres qui peinent à entreprendre des travaux de recherche par défaut d’encadreur; certaines qui terminent correctement leur mémoire de fin d’études, mais se voient coller une mauvaise note, etc. La liste des malheurs de l’étudiante des universités camerounaises est inépuisable. Certains enseignants ne couvrent même plus leur malice. Ils passent directement au chantage, parfois à ciel ouvert. Face à cette situation humaine inacceptable, il est noble qu’un enseignant de rang magistral prenne ce problème à cœur. Dans un livre publié aux éditions Clé à Yaoundé (Cameroun), Jean Émmanuel PONDI passe le fléau en revue, et attire l’attention des autorités universitaires et des parents  sur la dimension du problème.

Le grand mérite revient également aux universitaires femmes qui ont accepté de témoigner à cœur ouvert. La meilleure façon de lutter contre un fléau étant de le dénoncer sur la place publique, le  Prof. PONDI et ses témoins posent un acte qui « fera date dans l’histoire de l’université camerounaise.

Le harcèlement sexuel à l’université n’est pas une réalité typiquement camerounaise. Il est un problème partout. En France par exemple, jusqu’en 2002, il demeurait un véritable tabou comme l’illustre d’ailleurs le texte que nous publions ci-après, et qui fut rendu public par le quotidien Le Monde :

http://clasches.fr/sites/clasches.fr/files/Petition-denonce-HarcSex_Le-Monde_30janvier2002.pdf

Sur le livre: 

« Harcèlement sexuel et déontologie en milieu universitaire « ,  Éditions Clé, Yaoundé, 2010. Il est également disponible en  anglais, au prix de  2.500 FCfa.

Sur l’auteur:

Pr Jean Emmanuel PondiJean Emmanuel PONDI est professeur de Science Politique à l’Université de Yaoundé II au Cameroun depuis plus d’une vingtaine d’années. Actuellement secrétaire général de l’université de Yaoundé I, il a passé de nombreuses années dans l’administration universitaire, notamment à la direction de Institut des relations Internationales du Cameroun (IRIC). Parmi ses principaux champs de spécialisation figurent bien évidemment la Théorie des Relations Internationales, les Relations Internationales Africaines, les Organisations Internationales, la Diplomatie et l’Analyse stratégique. Jean Emmanuel PONDI a énormément écrit. Pour plus de détails sur sa biographie et ses oeuvres: http://www.jeanemmanuelpondi.com

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8 thoughts on “Harcèlement sexuel à l’Université au Cameroun: Le Prof. Jean Emmanuel PONDI dénonce

  • annonyme dit :

    le probléme de harcelement sexuel das les universités camerounaises est vraiment serieux et pour y mettre fin ils faut pointer du doigt les principaux acteur. en général les filles qui acceptent sont celles qui vont elles meme vers ces enseignants; je dis bien en général, parce que tel n’est pas toujours les cas, car les autres se laissent tout simplement faire en perte d’espoir.
    ces enseignant en general nuisent les étudiantes au niveau des notes ( notes qui ne sortent pas et quand bien même elle sortent elles ont généralement mauvaise même quand l’étudiante a la convicion d’avoir bien travaillé, humiliation permanete de l’étudiante à l’amphi en la soumettant ainsi aux railleries des ses camarades technique visant à mettre en mal l’image de cette dernière auprès de ses camarades parce que dit t-on une fille qui est assez proche de son enseignant au point où ce dernier connait son nom est une prostituée des notes ah ah (rire ironique)alors que ce dernier l’a tout simplement suptilisé dans les listes d’exposés ou des listes des travaux dirigés)
    bref pour vos enquêtes, venez particulieremnt à l’université de douala, interrogez les étudiantes de chaque faculté demandez leur les noms des ces pervers et vous verrez qu’elles ne vont pas se géner
    le seul que je connais et qui a dejà fait plusieurs victimes et dont une amie à moi c’est le Dr AB. qui donne cours en faculté de Droit tous les étudiants parlent de lui comme un prédateur sexuel qui fait echouer celles qui osent refuser de ceder à ses avances, il nargauait même cette dernière convaincu de sa position dee force.
    mettez vous à la place des parents qui font tout leur possible pour faire face aux depenses afférents à la vie estudiantine de leurs enfants et quils soient recalés.
    aujourdhui cette dernière a choisi de laisser tomber parce qu’elle ne cedera pas à ce chantage pour rien. et l’avenir de son école en dépends moi je pense kil faut le faire tabasse pour lui donner une bonne leçon et c’est tout

    • admin dit :

      Bonjour,

      Merci pour votre témoignage. Le fléau ne peut etre combattu que si et
      seulement si les langues se délient. S’il vous plait, faites un petit
      article sur le sujet. Faites parler les filles de votre entourage.
      Faites parler votre amie victime de son professeur. Nous irons au
      front pour une enquête approfondie.
      Nous attendons votre article pour publication.
      Très cordialement,

      Admin
      Africa & Science
      http://www.africa-and-science.com

  • Merlin dit :

    Je me souviens, lorsque ma promotion sortait de l’ENS de Yaoundé, le Directeur de cet école étatique avait clairement dénoncé ce fléau. C’est une forte coïncidence de constater que le compatriote de dessus a aussi soulevé ce problème de l’ENS (Ecole Normale Supérieure) de Yaoundé. Ce jour de sortie solennelle, j’etais resté dans ma soif, car le Directeur n’avait pas cité les noms. Voilà le mal. Tant qu’on ne citera pas les noms, le mal va continuer et ces irresponsables d’enseignants continueront à  »se faire plaisir », des Camerounais continueront à entrer et sortir de nos  »grandes écoles » et  »Universités » sans avoir le Merite, et c’est l’Etat qui perd, car voilà des Camerounais qui émargeront dans les caisses de l’Etat sans toutefois rendre service, car même sur le terrain, ceux ci continueront avec leur chef pour les nomminations. Regarder tout autour de vous, vous connaissez certainement des gens (enseignants des lycées et collèges formés à l’ENS de Yaoundé)qui ont été nommés après moins de 2 ans de service pourtant les textes en demandent au moins 7. Vous connaissez des enseignants de collèges qui ont été nommés avec sur la lettre de nommination plutôt le grade de Professeur des Lycées. Ne vous posez pas de questions de savoir comment ces gens ont procedé. C’est juste la continuité des attitudes malsaines qu’ils ont mûri dans nos grandes écoles et Universités. Et au final, nos Etablissements étatiques de l’enseignement superieur ne seront toujours pas allignés parmis les 100 meilleurs d’Afrique. Quoi de plus normal, car plusieurs enseignants malsains passent toutes leurs nuits à rêver du physique de leurs étudiantes que de préparer leurs cours. Et tout le travail abattu par quelques honnêtes et serieux enseignants est ainsi neutralisé, car c’est ensemble qu’il faut bâtir.
    Le Professeur Jean Emmanuel PONDI a fait un travail extraordinaire qui meriterait d’être valablement apprecié, et que notre Cher Gouvernement prenne en compte ce fléau. J’interpelle ainsi son excellence, le Ministre de l’Enseignement Supérieur, le Professeur Jacques Fame NDONGO. Qu’il jette un coup d’oeil à l’ENS de Yaoundé, la situation est grave.

  • C du Camer dit :

    Allez commencer l’enquête par l’ENS, on vous donnera des noms d’enseignants. Ca existe partout mais à l’ENS de Yaoundé c’est pire. Que la femme soit mariée ou pas les enseignants en majorité mariés exige le « droit de cuissage ».

    Triste Cameroun…

  • KOM Bernard dit :

    Sinon, du courage aux recherches entreprises par le Pr Jean Emmanuel PONDI sur la question.

  • KOM Bernard dit :

    Un jour, il y a environ un an, alors que j’avais suivi un parent se plaindre des déboires que sa fille avait connues comme étudiante à l’université de Douala,du fait du harcèlement sexuel, je me suis proposé d’étudier la question à mon niveau, afin de faire éventuellement des propositions à l’État ensuite.

    Comme stratégie d’enquête, je soumis alors la question à une étudiante qui fut une de mes anciennes élèves(Je suis Enseignant de lycée), avec pour tache majeure de recueillir des témoignages concrets auprès d’éventuelles victimes pour une analyse préalable.

    Lorsque j’interrogeais mon enquêteuse deux mois environ plutard au sujet du degré d’évolution de ses observations sur le terrain, quelle ne fut pas ma surprise de recevoir la réponse suivante: « La majorité des filles que j’ai interrogées sur la question, m’ont répondu avoir cédées aux avances des profs pour réussir. »

    Voilà la sorte de sentence que j’ai reçu, laquelle traduit un état de marché conclut entre certains universitaires malheureusement. Même si une telle enquête pouvait être poursuivie, dépendamment de l’enjeu, j’avais été suffisamment démobilisé. Merci.

    • admin dit :

      Bonsoir Bernard,
      Les messages qui nous parviennent à « Africa & Science » sont bien triste. C’est la raison pour laquelle nous avons décidé de suivre ce problème de plus près. Les Africaines ne sont pas les seules victimes. Les autorités universitaires en Occident et les associations abattent un travail énorme pour mettre un terme à ce fléau. C’est cela la grande différence avec nos sociétés africaines. Seuls les témoignages des victimes nous permettront de limiter les dégâts. Vivement qu’elles parlent.

      Très cordialement,

      Admin
      Africa & Science
      http://www.africa-and-science.com

  • Lorie dit :

    Brave intellectuel. Voici un mal autant banalisé dans nos mœurs. La femme et l enfant en danger et les manitous se taisent. il faut déjà l´application de la loi contre le mariage des enfants mineurs.
    Le combat continue