Transition politique au Cameroun: Appel à une mobilisation générale pour forcer Paul Biya à prendre sa retraite
La crise anglophone qui s’est intensifiée depuis 2016, la crise avec Boko Haram au Nord et la crise économique et sociale sur l’étendue du territoire national démontrent à merveille la nécessité de mettre fin à un régime politique qui en 36 ans d’existence, a définitivement plombé tout espoir d.émergence. Dans ce contexte historique particulier, les élections présidentielles du 7 octobre 2018 devient LE MOMENT idéal que les Camerounais doivent saisir pour une MOBILISATION GÉNÉRALE sans précédent, C’est la fenêtre de tir idéale pour amorcer la sortie de ces crises qui minent ce cher et beau pays. Les CAMEROUNAIS DU PAYS ET DE LA DIASPORA doivent saisir l’occasion de cette élection pour FAIRE PRESSION sur les ténors du régime, et pousser le Président candidat M. Biya à la retraite. C’est le moment d’amorcer LÉGALEMENT L’ALTERNANCE AU POUVOIR.
De nombreuses personnalités politiques et leaders d’opinion continuent à véhiculer le message selon lequel les élections ne sont pas la bienvenue en ce moment et que les énergies devraient converger plutôt vers la sortie des crises, principalement la crise anglophone qui est la plus dévastatrice. Ceci est une erreur de jugement pour quelques raisons :
L’argument du report des élections:
Le report des élections présidentielles aurait pour effet de rallonger de facto la durée du mandat présidentiel dans un espace-temps difficilement contrôlable sans aucune assurance sur l’issue. Rien ne garantit qu’après la période de transition, les problèmes politiques qui ont motivé le report de ladite élection trouverons une solution. Bien qu’on ait eu à renvoyer la date des élections législatives, il est souhaitable de rester dans le mandat présidentiel pour ne pas se retrouver dans des cirques de prolongements infinis des mandats comme on en a vu ailleurs. En RDC, Côte d’Ivoire, au Togo et d’autres pays il y a eu des reports des élections présidentielles sans que cela aide à la résolutiondes problèmes pré-électoraux. Au contraire, cela a plutôt créé une résurgence de la violence ou une amplification de la crise. Dans la plupart des cas connus, le renvoi est plus un calcul des politiciens et non une volonté réelle de gérer la crise existante pendant la période de transition. Bien qu’il soit vrai que dans le cas du Cameroun, le maintien de la date est aussi un calcul du parti au pouvoir, toutefois cela est en conformité avec les textes.
La crise anglophone:
John Fitzgerald Kennedy disait « à vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes ». La crise anglophone s’est amplifiée ces dernières années au point où certains sont allés jusqu’à déclarer la séparation du Cameroun anglophone. Ceci montre que cette crise qui existe depuis que le Cameroun est passé de République Fédérale à République Unie en 1972 a pris une ampleur sans précédent qui nécessite une réflexion profonde sur la cohabitation entre les deux systèmes anglophones et francophones. Le pouvoir en place a répondu par la violence, ce qui a contribué à exacerber les divisions et les tensions entre les anglophones en interne mais aussi et surtout entre les anglophones et les francophones. Si ce problème existe depuis plusieurs décennies, mais s’est amplifié sans que le régime actuel n’arrive à y trouver des solutions adéquates, n’est ce pas un signe du déclin total de ce régime et qu’il faille une nouvelle dynamique qui propose des solutions alternatives pour le vivre ensemble au Cameroun ?
Les Camerounais francophones ou anglophones, anglophones se réclamant Ambazoniens ou de la légalité Camerounaise doivent reconnaitre que cette crise est avant tout un problème de gouvernance, d’une mauvaise gestion du pays, et de la non prise en compte de certaines revendications politiques. De ce fait, la solution actuelle réside dans UNE MOBILISATION SANS PRECEDENTpour pousser le parti d’opposition (les candidats investis) qui a une meilleure approche de résolution du conflit au pouvoir.
Kwame Nkruma en son temps a interpellé la conscience Africaine sur l’importance de l’unité Africaine « l’Afrique doit s’unir ou périr » ; je pense comme lui que LE CAMEROUN DOIT S’UNIR OU PERIR.La solution à la crise est dans l’unité du pays et une bonne gestion de notre vivre ensemble, de nos richesses naturelles, culturelles et intellectuelles afin que chacun soit fier de ce pays. La division du pays ne peut pas nous rendre fort car c’est dans l’union qu’il y a la force. La Catalogne en Espagne, les Basques en France et en Espagne, le Québec au Canada, la Flandre en Belgique et bien d’autres pays qui ont des mouvements séparatistes comme au Cameroun ne se sont pas divisés. En considérant qu’on admette à ceux qui se réclament de l’Ambazonie la division, que vont ils faire des autres personnes résidents dans le même espace qui ne veulent pas de la division? Vont-ils leur faire la guerre pour les chasser de cet espace ou s’imposer à ces derniers? Martin Luther King Jr. disait « nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons tous périr comme des idiots ». La séparation ne garantit pas que les nouveaux dirigeants apportent une meilleure gestion et la prospérité dans la région. Par contre, une alternance portée par le peuple avec ce problème à cœur remettra sur la table les questions profondes de la crise,le débat sur le fédéralisme et bien d’autres problèmes relatifs.
La crise économique et sociale:
La crise économique a atteint un niveau ou la seule société nationale de ramassage des ordures HYSACAM n’arrivent plus à le faire dans l’ensemble du pays, ce qui a rendu le Cameroun ces derniers années un pays où le taux de prévalence du choléra a atteint des records in imaginés. Comment une activité aussi banale que le ramassage des ordures dans un pays n’arrive pas à être géré pendant des années et que le régime en place recherche encore une nouvelle magistrature ? Ceci est une démonstration criarde d’incapacité de gestion.LE CAMEROUN NE MERITE PAS D’ETRE UN DEPOTOIR D’ORDURES A CIEL OUVERT et il faut sanctionner le régime Biya pour cela pendant les élections de Octobre 2018. Il y a pourtant de multitudes solutions qui sont utilisés dans des pays beaucoup plus petits et moins riches que le Cameroun sans qu’on imagine même que le ramassage des ordures peut être une source de problème pour les habitants.
Paul Biya – Candidat du parti au pouvoir:
Paul Biya est notre papa, notre grand père ou arrière grand père et nous devons le respecter en tant que Camerounais pour son âge et service rendu à la nation. Beaucoup de familles n’ont même pas la chance d’avoir des personnes de son âge actuel qui serait de 86 ans et pour ceux qui ont la chance d’en avoir, ils savent que leur papa, grand père, arrière grand père,arrière arrière grand père a des facultés physiques, mentales, intellectuelles très affaiblies et est souvent régulièrement malade, ce qui nécessite un suivi médical régulier pour le maintenir en vie. Nos parents à cet âge racontent des histoires à leurs progénitures comme nous avons une tradition orale et pour ceux qui ont une tradition écrite,écrivent leur mémoire pour édifier sa famille et la jeunesse de son pays et du monde sur leurs réalisations et défis.
Comment pouvons-nous expliquer à nos amis à travers le monde qu’au Cameroun, notre président brigue un autre mandat à plus de 86 ans? C’est inconcevable que le RDPC n’ait pas pu investir un autre candidat. En investissant encore Paul Biya, est-ce pour qu’il conduise le Cameroun à l’émergence comme on le dit au sein de ce parti ou alors vers le gouffre, l’engloutissement et le chaos ?Le Cameroun est déjà entré dans l’histoire comme étant le PAYS QUI A LE PLUS DES PERSONNES DE PLUS DE 70 ANS QUI OCCUPENT LES POSTES STRATEGIQUES. C’est totalement contraire aux exigences de la modernité et la croissance et ne peux en aucune manière aider le pays à sortir de ses nombreuses difficultés actuelles. Nous avons aussi vu ce qui est arrivé à la Côte d’Ivoire parce-que le président Félix Houphouët-Boigny n’a pas écouté son peuple et est mort au pouvoir. Nous avons vu les crises qui en ont suivi et le désastre dans lequel cela a conduit ce pays. Face à cette situation physique et mentale du candidat investi, il devient un devoir àTOUS LES PROGRESSISTES DU RDPC A SANCTIONNER LEUR PARTI en votant le meilleur candidat qui va se dessiner dans l’opposition. De même, les Camerounais de tous les bords francophones, anglophones séparatistes ou régaliens, leaders d’opinion ou politiques, hommes d’affaires et d’église doivent faire une mobilisation qui aille au delà de celle de 1992 pour aider notre papa, grand père, arrière grand père, arrière arrière grand père à prendre sa retraite et au pays tout entier de reprendre son cours normal.
Regroupement stratégique de l’opposition politique:
La politique est un rapport de force et les partis actuellement investis pour l’élection présidentielle d’octobre 2018 doivent démontrer leur capacité de mobilisation du peuple. Il est impératif qu’il y ait deux à trois sondages d’opinion national avant les élections qui montrent la force des candidats sur le terrain afin que les alliances puissent se faire autour du candidat qui a le plus grand soutient populaire afin qu’il puisse porter la voix de l’opposition. Les alliances sans assise populaire ont démontré leur échec dans le passé et nous devons éviter cela pour cette élection présidentielle. Ainsi, les CABINETS AYANT DE L’EXPERTISE DANS LE SONDAGE ELECTORAL doivent aider le Cameroun en mettant à la disposition des Camerounais et des partis investis des informations justes et fiables pour donner les orientations stratégiques au fur et à mesure qu’on avance vers la date buttoir.Le financement de ces sondages devrait provenir des fonds de campagne des différents partis par exemple. Ainsi,les partis de l’opposition engagés dans la course ont le devoir et la responsabilité de se mettre ensemble pour SÉLECTIONNER, ACCRÉDITER ET FINANCER QUELQUES FIRMES DE SONDAGE POUR COUVRIR CES ÉLECTIONS. Cette alliance stratégique va amener les camerounais à porter cette élection et aussi, pousser ceux qui ont traditionnellement voter pour le RDPC à se rendre compte qu’il y a une force réelle en face et ainsi faire le revirement de dernière minute pour donner leur voix à l’opposition en sachant que celle-ci doit porter le Cameroun vers l’alternance et le CHANGEMENT TANT ATTENDU PAR LES CAMEROUNAIS.
VIVE LA PAIX, VIVE LE CAMEROUN
Adrien Djomo (Ph.D) Queen’sUniversity CanadaScience Day on Immigration and Tax policy: Saturday, September 8th, 2018 et the Université du Québec à Montréal (UQÀM) Élection présidentielle au Cameroun en octobre 2018 : Une coalition de l’opposition est-t-elle nécessaire?
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